« Les avocats du barreau de Mayotte sont, depuis le 6 juillet 2019, de nouveau en grève des missions de l’aide juridictionnelle et commission d’office.
Aucune décision, dans les procédures où leur présence est obligatoire auprès de prévenus présentés à un juge ou devant un tribunal, ne peut, en conséquence, être rendue sur le fond (Comparution immédiate, Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) et dans le respect des droits des prévenus (mise en examen de mineurs ou majeurs..).
Il en résulte des placements en détention provisoire quasi systématiques, sans que les faits reprochés soient examinés contradictoirement.
Le syndicat de la magistrature dénonce l’entrave au cours de la justice découlant de ce mouvement.
Il considère que les conséquences du mode d’action choisi par le barreau, pour faire aboutir ses revendications, sont disproportionnées par rapport aux enjeux.
Il appelle à mettre fin à la «suspension » de toutes les commissions d’office et désignations au titre de l’aide juridictionnelle, décidée par l’assemblée générale de l’ordre des avocats le 24 juin 2019, et effective depuis le 6 juillet. »
Il demande que les chefs de cour et chefs de juridiction apportent les réponses satisfaisantes permettant l’issue honorable de ce mouvement.
Le communiqué complet du Syndicat de la magistrature en date du 22 juillet 2019