La réforme du recensement introduite par la loi EROM, Egalité Réelle Outre-Mer, du 28 février 2017, avait fait sortir Mayotte des exceptions législatives : le recensement de l’INSEE qui était effectué tous les 5 ans, se fait désormais par tranche tous les ans, comme dans les autres DOM. Ce qui avait valu un lancement le 3 février dernier avec la venue du directeur régional de l’INSEE. Mais deux jours après, le 5 février, le préfet mettait l’île sous cloche, stoppant sa mise en place.
Pour mémoire, les communes n’ont pas la même couverture selon leur taille. Les 7 plus petites, de moins de 10.000 habitants, seront entièrement recensées, à l’ancienne, et sur 5 ans. Ainsi, M’tsangamouji, en 2021, Chiconi et Kani-Keli, 2022, Mtsamboro, 2023, Acoua et Chirongui, 2024 et Boueni, 2025. Si certaines ont « grossi » depuis 2017, un réajustement de méthode sera opéré.
Pour les plus importantes que ça change, un cinquième des logements est mis à jour chaque année pour chacune des communes, et 8% d’entre eux seront démarchés. Donc, tout le monde ne sera pas face à un agent recenseur, mais à la fin des 5 ans, ce sont 40% des foyers qui auront été enquêtés.
Le recensement organisé par l’Insee et réalisé par les communes reprend donc à partir de jeudi 18 mars.
En 2021, 11 communes sont concernées : Bandraboua, Bandrélé, Dembéni, Dzaoudzi, Koungou, Mamoudzou, M’Tsangamouji, Ouangani, Pamandzi, Sada et Tsingoni.
Les personnes concernées recevront la visite d’un agent recenseur de leur mairie, muni de sa carte officielle, qui déposera des documents.
L’Insee a défini avec les communes un protocole renforcé de prévention contre l’épidémie :
•les agents recenseurs portent un masque et se lavent régulièrement les mains ;
•les agents recenseurs n’entrent pas dans les logements et se tiennent à une distance d’au moins 2 mètres ;
•les réponses se font préférentiellement par internet ou en remplissant soi-même les questionnaires.
Toutes les informations pratiques sur l’enquête sur le site dédié.