Mayotte 1ère propose ce mercredi soir un documentaire réalisé à Kawéni. «Les diablotins de Mayotte» pour aller à la rencontre des jeunes et mieux comprendre leur quotidien.
«Se dégager de la vague déferlante des faits divers. Dépasser des a priori solidement installés dans les esprits. Humaniser des problématiques sociales tant de fois entendues dans les médias», voici les objectifs affichés par le documentaire «Les diablotins de Mayotte» diffusé ce mercredi soir par Mayottre 1ère à 21h50. Le film a été tourné il y a un an et demi à Kawéni par Rémi Rozié, également journaliste au JDM.
Les enjeux de ce film sont à la hauteur des questions qu’il souhaite aborder : redonner une réalité et un sens au flot d’incivilités, d’agressions et de vols qui affole les compteurs mahorais des statistiques de la délinquance.
Face à ces chiffres et aux discours ambiants qui montrent facilement du doigt les coupables, le film veut mettre des visages, des voix et finalement des histoires sur ces événements.
Avec cinq jeunes adultes
Pour comprendre ces gamins qui estiment n’avoir pas d’autres choix que de tomber dans la délinquance, le documentaire partage le quotidien d’une bande de jeunes adultes. Ils se font appeler Kilo, Dog, Fabrice, Bakri et Djorik, cinq garçons âgés de 19 à 26 ans, au passé chargé, rempli de vols, gardes-à-vues, expulsions et courts séjours en prison.
Le quotidien est donc fait de moment d’errance, de musique, de petits vols à la SNIE mais aussi de petits boulots dans une économie informelle, faite d’échange de service.
Le parti pris des «diablotins de Mayotte» est donc de donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais et pose plus que jamais la question de leur devenir.
Il sera rediffusé le samedi 25 octobre à 3 heures du matin et dimanche 26 octobre à 7h15.
La rédaction