Comme ses petits copains de l’intersyndicale CGT Ma-CFDT-FO-Solidaire-FAEN, l’Union départementale UNSA appelle à une journée d’action le 3 novembre, » mais en refusant clairement d’être associé à la plateforme revendicative de l’intersyndicale », indique le syndicat du second degré de l’éducation nationale dans un communiqué où elle met en garde contre toute action « maximaliste ».
L’UNSA porte deux des principales revendications de l’intersyndicale malgré tout : la non-application du code général du travail et des conventions collectives dans les entreprises du secteur privé, et la non-prise en compte de l’ancienneté générale des services pour l’intégration dans la fonction publique d’Etat des ex-agents de la Collectivité Départementale de Mayotte.
L’UD UNSA, union de syndicats du privé comme du public, précise qu’elle ne s’allie pas à la plate-forme revendicative de l’intersyndicale car elle considère que la demande d’une indexation immédiate à 1,53 n’est ni réaliste ni faisable.
Les communes et le conseil départemental ont en effet du mal à suivre le rythme des 40% d’indexation qui plombe leur masse salariale: » Appliquer 1,53 tout de suite aggraverait les inégalités de traitement des agents mahorais et provoquerait des tensions supplémentaires dans une société déjà très inégalitaire à Mayotte », juge l’UNSA.
Elle rappelle d’autre part que le taux d’indexation doit être réexaminé avec les résultats de l’enquête INSEE sur l’écart de prix DOM-métropole mi-2016, et dès le taux de 40% atteint.
L’UD UNSA explique ne pas vouloir s’associer « à une position maximaliste qui plongerait l’économie et la population dans la paralysie et le désarroi. La question de l’attractivité est une question sur laquelle les pouvoirs publics ont été alertés depuis 2013 : cette problématique est vaste et complexe et ne se résume à une question financière. Elle touche autant la question des infrastructures sanitaires, des questions d’insécurité grandissante et de continuité territoriale non effective des services publics. »
En mettant en parallèle ces problèmes d’attractivité, et les conséquences d’une manifestation qui pourraient les aggraver, l’UNSA préfère évoquer les avancées en deux ans : « de nombreux chantiers ont été ouverts pour la formation, la mobilité, la retraite complémentaire…Il en reste d’autres. »
Après cette journée d’action du 3 novembre, l’ensemble des organisations syndicales de l’UNSA continueront à travailler pour faire avancer les dossiers Mayotte avec le soutien plein et entier de ses secrétaires nationaux à Paris.
L’heure et le lieu ne nous ont pas été communiqués.