Dengue : le premiers cas «autochtone» inquiète

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L'Aedes albopictus qui véhicule la dengue et le chikungunya (Crédits photo : ARS OI)

Plusieurs villages de Mayotte sous surveillance après la découverte d’un cas de dengue chez une personne n’ayant pas voyagé. L’Agence régionale de Santé (ARS) est en alerte et procède à des campagnes de démoustications.

L'Aedes albopictus qui véhicule la dengue et le chikungunya (Crédits photo : ARS OI)
L’Aedes albopictus qui véhicule la dengue et le chikungunya
(Crédits photo : ARS OI)

Les cas de dengue diagnostiqués à Mayotte sont, à ce jour, peu nombreux. Mais ils pourraient changer de nature. La semaine dernière, les services sanitaires ont repéré 4 nouvelles personnes porteuses de la maladie. Trois l’ont ramenée avec elles d’un séjour aux Comores. Ces patients étaient, en effet, porteur du «sérotype 2» de la dengue que l’on trouve chez nos voisins, différent du «sérotype 3», la dengue «mahoraise». Mais le 4e cas pose question : ce patient est porteur de la version comorienne de la maladie mais il a été infecté à Mayotte. C’est le premier cas « autochtone » depuis 2012. Il affirme, en effet, ne pas avoir voyagé ces dernières semaines.

Garder la situation sous contrôle

Cela signifie que les craintes de l’ARS d’une éventuelle propagation à Mayotte de la maladie en provenance des Comores étaient fondées. Depuis le début de l’année, l’Agence a régulièrement mis en garde la population et alerté les professionnels de santé pour garder la situation sous contrôle. A chaque nouveau cas diagnostiqué, une enquête précise est menée pour connaître les habitudes des personnes concernées. Cela permet à la fois de s’assurer que des proches n’ont pas été infectés mais aussi de procéder à une démoustication massive des zones où ils vivent et travaillent.

Ainsi, ce week-end, la LAV, le service de Lutte anti-vectorielle de l’ARS, est intervenue après la découverte de ce cas délicat. Il s’agit d’un jeune homme qui habite à Kaweni et qui est scolarisé au lycée de Coconi, dans le centre de Mayotte. Les deux zones sont sensibles : Kaweni est très densément peuplé et Coconi est connu pour ses moustiques, les activités agricoles y favorisent naturellement la multiplication des Aedes, les insectes vecteurs de la dengue. Les deux villages ont fait l’objet d’une démoustication massive de la part les agents de l’ARS.

Pas d’épidémie

Pas de raisons de paniquer pour autant, nous sommes encore très loin d’une épidémie de grande ampleur. Le système de surveillance et de lutte semble aujourd’hui particulièrement bien rodé. Depuis le début de l’année 2014, seuls 14 cas de dengue ont été diagnostiqués à Mayotte.

La dengue étant une maladie transmise par les moustiques, il est recommandé de se protéger des piqûres en utilisant des produits anti-moustiques, en dormant sous une moustiquaire, et en éliminant toutes les réserves d’eau stagnantes autour de son habitation. L’ARS demande également de consulter rapidement un médecin en cas de fièvre qui apparaît de manière brutale, avec ou sans douleurs articulaires.

RR

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