Aggravation des violences sexuelles intrafamiliales

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Des violences intrafamiliales, explique le colonel Philippe Leclercq
Des violences intrafamiliales pour la plupart, explique le colonel Philippe Leclercq

Lors de la présentation à la presse des chiffres de la délinquance, le procureur Joël Garrigue a révélé un nombre en forte hausse, celui des violences sexuelles, +18% en 2016, comparé à 2015, « mais surtout une aggravation de 60% depuis 2014, passant de 136 faits à 216, dont beaucoup d’atteintes sexuelles sur mineurs. »

Le colonel Leclercq, Commandant de la Gendarmerie de Mayotte, soulignait la difficulté de prévenir de telles violences : « Elles sont souvent intrafamiliales, et ne sont pas toujours suivies de dépôts de plainte. »

Une forte hausse qui ne serait que la partie émergée, « elle est très inférieure à la réalité, nous sommes dans la même situation qu’il y a plusieurs années en France, avec la peur du regard de la famille et de la société », souligne Joël Garrigue. Qui rappelle une spécificités locales : « Les plaintes arrivent avec plusieurs semaines de retard, car un arrangement est tenté au préalable. » Avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour l’équilibre de l’enfant.

Un travail est en cours comme nous l’avions évoqué, avec le directeur du Centre Hospitalier de Mayotte pour bâtir une salle Mélanie, dédiée à la jeune victime, où elle ne sera entendue qu’une seule fois, par les forces de l’ordre et les médecins, pour éviter les dégâts psychologiques provoqués par de multiples narrations de l’agression.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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