26 cas de fièvre typhoïde à Mayotte depuis janvier

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Le village de Koungou

Depuis le début de l’année 2017, l’Agence régionale de Santé (ARS) a recensé 26 cas de fièvre typhoïde à Mayotte, dont 16 cas domiciliés dans la commune de Koungou, et en particulier dans les villages de Longoni et Koungou. C’est davantage que les années précédentes. En effet, la fièvre typhoïde reste une maladie endémique à Mayotte, mais on ne compte habituellement qu’une trentaine de malades en moyenne par an. Cette année, Mayotte pourrait donc approcher le pic déjà constaté en 2015.

Après enquête, il apparaît que ces cas sont liés à des dispositifs d’assainissement et de gestion des eaux usées déficients, ainsi qu’à un défaut d’hygiène. Certains malades étant des enfants scolarisés, le vice-rectorat a été informé afin d’organiser les mesures de prévention sur l’hygiène ces derniers mois.

Pour éviter l’apparition de nouveaux cas, l’ARS rappelle aux habitants des quartiers concernés, l’importance de respecter les règles d’hygiène : lavage des mains régulier au savon et en particulier avant chaque repas et après le passage aux toilettes, utilisation exclusive de l’eau du robinet ou des bornes fontaines pour la boisson, la préparation des aliments, et les usages domestiques.
Il faut également éviter la consommation d’aliments crus ou mal lavés.

Renforcer les équipements en eau potable

En parallèle, afin de limiter l’apparition de nouveaux cas, des mesures de renforcement des équipements d’eau potable et d’assainissement, et des campagnes de promotion de l’hygiène sont engagées dans les quartiers concernés, et notamment actuellement avec la municipalité de Koungou.

ARS Fièvre typhoide à MayotteL’ARS rappelle à cette occasion qu’elle accompagne les communes désireuses d’améliorer l’accès à l’eau potable de certains quartiers non raccordés au réseau en finançant l’implantation de bornes fontaines monétiques.

Mains sales

La fièvre typhoïde est une «maladie des mains sales». La source de contamination (la bactérie
Salmonella typhi) réside dans les matières fécales des personnes malades. La transmission s’effectue le plus souvent par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés et consommés crus.

La maladie se traduit par une fièvre continue accompagnée de maux de tête, de perte d’appétit, d’une très grande fatigue, et de douleurs abdominales avec diarrhée ou constipation. Des formes graves peuvent survenir avec des complications au niveau de l’intestin, du cœur ou du système nerveux et cette maladie peut être mortelle en l’absence de traitement.

Le JDM.

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