Mobilisation contre la coqueluche après le décès d’un nourrisson

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Le docteur François Chieze

ARS« La coqueluche est une maladie qui peut être grave, voire mortelle chez les jeunes enfants et sa contagiosité fait craindre un risque épidémique », indique l’Agence Régionale de Santé dans un communiqué.

La coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse, qui provoque des quintes de toux. En l’absence de traitement, elles peuvent se prolonger pendant plusieurs semaines.?La maladie peut parfois devenir grave chez certaines personnes fragiles : femmes enceintes, personnes âgées, nourrissons de moins de six mois. Chez ces derniers, la coqueluche peut donner lieu à une hospitalisation, le séjour à l’hôpital étant systématique pour les bébés de moins de trois mois.
Une information qui répond au décès d’un nourrisson de 3 mois ancien prématuré de 32 semaines d’aménorrhée, décédé en réanimation des suites de cette maladie il y a quelques semaines, nous explique le docteur François Chieze, directeur de la veille Sécurité sanitaire à l’ARS océan Indien : « A la suite de ce décès, nous avons réitéré l’information auprès du CHM et des médecins libéraux de traitement de l’entourage des porteurs de la maladie pour limiter la circulation du virus ».

« Casser une éventuelle épidémie »

Le docteur François Chieze
Le docteur François Chieze

Mais il va plus loin : « Etant donné que la durée de latence est de 3 semaines, nous avons du mal à maîtriser le risque épidémique. Nous demandons donc que l’ensemble du personnel soignant se fasse également vacciner. Mais peu le font, pourtant nous avons un stock suffisant de vaccins »

La vaccination a entraîné une diminution de la mortalité et de la morbidité liées à cette maladie, sans toutefois stopper la circulation de la bactérie Bordetella pertussis, principale responsable de la maladie, en raison de la durée limitée de l’immunité naturelle et vaccinale. En effet, l’immunité contre la coqueluche n’est pas définitive. Il est possible de contracter la coqueluche plusieurs fois dans sa vie. Le fait d’avoir déjà eu la maladie donne une protection immunitaire qui s’affaiblit peu à peu au fil du temps. De plus, pour une protection optimale, le vaccin nécessite plusieurs rappels.
Les années précédentes, quelques cas de coqueluche étaient enregistrés, un seul même l’année dernière, «  nous n’avons jamais atteint le niveau actuel de 15 cas. Nous avons aussi un traitement préventif sous forme antibiotique, il faut casser une éventuelle épidémie. »

Les 15 cas de coqueluche constatés au 4 décembre ont été confirmés sur le territoire de Mayotte par le laboratoire du Centre Hospitalier de Mayotte. Il s’agit majoritairement d’enfants âgés de 1 à 7 mois, hospitalisés dans le service de pédiatrie du CHM. Douze des quinze cas n’étaient pas vaccinés contre la coqueluche (notamment DTCP). Ces cas semblent répartis sur tout le territoire de Mayotte sans qu’un foyer ne puisse être identifié à ce stade.

A.P-L.

lejournaldemayotte.com

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