Droit du sang/droit du sol : Pau-Langevin « choquée » par les propos de la droite

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La ministre des Outre-mer George Pau-Langevin s’est dite «choquée» vendredi de la proposition de plusieurs élus de droite et du centre de remettre en cause le droit du sol pour une partie de la population, en particulier à Mayotte.

Hanima Ibrahima et George Pau-Langevin dans la salle de réunion de la mairie de Chirongui, le 25 avril dernier
Hanima Ibrahima et George Pau-Langevin dans la salle de réunion de la mairie de Chirongui, le 25 avril dernier

Pour la ministre, cette attaque vise «une tradition française bien établie depuis la Révolution française», a-t-elle indiqué lors d’un point presse.

« Je ne comprends pas qu’on puisse se permettre de dire qu’on peut changer le droit de la nationalité dans les outre-mer si on ne le change pas aussi dans la métropole (…) On n’acceptera pas qu’il y ait deux droits de la nationalité dans ce pays, selon que l’on est ultramarin ou qu’on est dans l’Hexagone », a-t-elle expliqué. Pour elle, il s’agirait d’une discrimination, «contraire à la Constitution française».

George Pau-Langevin a rappelé qu’on «est Français si on naît en France de parents français. Sinon il faut attendre l’adolescence de l’enfant pour que, si cet enfant est resté en France jusqu’à 13 ans, il puisse demander la nationalité française ».

Le 13 mai dernier, le secrétaire général adjoint de l’UMP Eric Ciotti avait proposé le rétablissement du droit du sang pour obtenir la nationalité française, sauf pour les citoyens originaires de l’Union européenne.
L’ex-ministre de la Défense Hervé Morin (UDI) avait quant à lui jugé le 14 mai que la question se poserait « pas forcément en métropole mais à coup sûr en outre-mer, en Guyane, (…) à Mayotte ».

Enfin cette semaine, c’est le député UMP de la Drôme Hervé Mariton qui a rappelé sur Outre-mer 1ère qu’il était pour le « droit du sang » sur l’ensemble du territoire, « ce qui n’interdit pas la naturalisation ».

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