Mayotte 2025 : ce qui est bouclé, ce qui avance

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Le préfet réunissait ce lundi matin le 1er comité de pilotage du document stratégique Mayotte 2025. L’occasion de survoler les 324 mesures du texte et prendre la mesure de l’ampleur du chantier.

La réunion du 1er comité de pilotage de Mayotte 2025
La réunion du 1er comité de pilotage de Mayotte 2025

Plus de 3 mois après la signature du document Mayotte 2025 par le Premier ministre Manuel Valls et le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, le préfet retrouvait ce lundi matin les principaux acteurs qui vont permettre à ce texte de devenir une réalité et de changer la vie des Mahorais. Lors de ce «rendez-vous essentiel», selon les mots du député Boinali Saïd, les animateurs des différents groupes thématiques ont parcouru les 324 mesures qui, depuis la signature, ont encore été enrichies des dispositions du plan jeunesse.

«Une cinquantaine de mesures ont déjà été réalisées en 4 mois», s’est réjoui d’entrée Seymour Morsy, un «engagement réel» du conseil départemental indiquait Salim Saïd, conseiller technique au CD. La revue de détail est longue mais elle permet de pointer les points essentiels.

EDUCATION, FORMATION, INSERTION.
•Mise en place d’une cellule de construction et de suivi des restructurations dans le 1er degré. Après le 14 millions injectés dans les chantiers en 2014, ce sont finalement 13,6 millions qui y seront consacrés par l’état en 2015. Un reliquat de 2,3 millions € a été réparti la semaine dernière, la liste des nouveaux chantiers devrait être connue très rapidement. A charge aux communes de suivre et de mener à bien ces travaux.
Les mairies doivent maintenant établir un plan pluriannuel d’investissement dans le scolaire sur 4 ans pour passer de l’urgence à la gestion de long terme.
•Cantines scolaires. Après le lancement de la construction de 5 réfectoires l’an dernier, 6 nouveaux sont lancés cette année.
En revanche, le passage du dispositif de collation à celui du plateau repas n’a pas beaucoup avancé.
•Tous les collèges et lycées ont été classés en éducation prioritaire, une plateforme de lutte contre l’analphabétisme et l’illettrisme a été créée, un 1er internat d’excellence est en construction (à Dembéni) et deux autres sont annoncés.
•Une école de la 2e chance doit être créée. L’initiative est suspendue au concours financier du département.
•Un parcours spécifique pour la formation des maîtres doit être mis en place à la rentrée prochaine par le vice-rectorat.
•Concernant le CFA (centre de formation en alternance) qui doit voir le jour d’ici à 2020, une charte «Entreprises» est en cours de rédaction.
•La DAC (direction des affaires culturelles) prépare un schéma pour valoriser la créativité et les cultures des quartiers prioritaires pour la rentrée.

Le président du CESEM bdou Dalahani,  le député Boinali Saïd et le préfet Seymour Morsy
Le président du CESEM Abdou Dalahani, le député Boinali Saïd et le préfet Seymour Morsy

CADRE INSTITUTIONNEL.
•La création d’un établissement public foncier et d’aménagement a été adoptée par le parlement. «Ça ne va pas être le grand soir», prévient le préfet Morsy, mais cela va permettre de solder les nombreuses demandes en instance de traitement. Plus de 4.000 dossiers seraient par exemple en cours d’instruction au conseil départemental.
«On doit savoir très rapidement ce que l’on fait des parcelles non occupées par l’Etat et le CD. Il faut se mettre au clair sur ce qui doit être du foncier agricole, du foncier industriel, d’habitation ou scolaire», indique le préfet.
Par ailleurs, la DAAF (agriculture et forêt) travaille sur les baux ruraux.
•Des données socio-économiques fiables. Chaque animateur de groupe doit faire remonter des sujets dont il pense qu’ils doivent faire l’objet d’études. Une rencontre avec l’INSEE doit permettre de lancer de nombreuses enquêtes pour disposer d’informations manquantes.
•Concernant le code du travail, une réunion doit rassembler préfecture et parlementaires dans une dizaine de jours sur le rythme des transpositions. La formule des ordonnances doit permettre d’appliquer très rapidement les dispositions choisies à Mayotte. Le CESEM (conseil économique social et environnemental) demande des études d’impact sur l’économie mahoraise.
•Une DAC, direction des affaires culturelles, de plein exercice va voir le jour au 1er janvier.
•Les intercommunalités ont été créée, et les derniers contrats de ville vont être signées avec Mtsangamouji cette semaine et avec Sada avant la fin du mois. Deux pôles administratifs vont être créés dans le nord (Mtsamboro) et dans le sud, pour rapprocher les services publics des citoyens.
•Concernant la gestion des ressources humaines, les collectivités vont être dotées d’outils. A Mtsangamouji, les fonctionnaires de la préfecture qui ont assuré l’intérim avant les municipales partielles vont faire des préconisations à la nouvelle majorité.
• Relation avec les cultes : des interlocuteurs doivent encore être identifiés pour l’ensemble des cultes présents à Mayotte pour structurer un dialogue entre les cultes et l’Etat. Le diplôme universitaire «Valeurs de la République et islam» accueille déjà 20 étudiants, essentiellement des cadis et des aumôniers. Le dispositif est prévu pour durer au moins 3 ans.

Les responsables des différentes thématiques se retrouvaient autour du préfet ce lundi matin
Les responsables des différentes thématiques se retrouvaient autour du préfet ce lundi matin

EQUIPEMENTS ET FILIERES ECONOMIQUES.
•Un plan pour créer des lignes de transport en commun interurbaines est lancé par le CD et la DEAL. Mamoudzou lance les études pour des transports à l’échelle de l’agglomération, financées par les 9 millions d’euros débloqués par le ministère de l’écologie. Etudes aussi pour le contournement de Mamoudzou et le projet de pont entre Petite et Grande Terre.
•Développement du haut-débit internet ou de projets hôteliers (7 projets pourraient voir le jour dont 2 à Mamoudzou, 2 dans le centre et un à la Baie des tortues), des filières identifiées comme devant se développer assez rapidement.
•Filière aquacole. «Le tribunal va décider qui va reprendre l’activité. Le département semble intéressé pour mettre en place une structure ad hoc. Il n’est pas pensable qu’il n’y ait pas de filière aquacole à Mayotte», a fait valoir le préfet, sur la même longueur d’onde que le CD qui «a déjà beaucoup investi dans le secteur» et qui ne souhaite pas baisser les bras.
•Le rôle trop en retrait de la CAPAM a été pointé du doigt. Son action serait pourtant essentielle pour faire avancer nombre de dossiers liés au développement de l’agriculture.

SANTE ET COHESION SOCIALE.
•Parmi les dossiers lancés, la construction de l’hôpital de Petite Terre ou encore l’embauche de statisticiens par l’ARS (agence régionale de santé) pour affiner les données en matière de santé publique.
•Protection de l’enfance : le rapport de l’IGAS, l’inspection générale des affaires sociales, doit être rendu à la fin de l’année. Avec le rapport du défenseur des droits, il permettra d’élaborer une charte concrète concernant, entre autres, les structures d’urgence, le placement des mineurs isolés ou encore les familles d’accueil.
10 millions d’euros de fonds européens seront consacrés à la création du foyer de l’enfance.

Le prochain rendez-vous du comité de pilotage est fixé dans 3 mois en présence du préfet et du président du conseil départemental. Il reste encore 9 mois de travail pour présenter un premier bilan annuel à la ministre des Outre-mer.
RR
Le Journal de Mayotte

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