La salle "Mélanie" inaugurée ce mardi 10 mois après sa création

La salle Mélanie vient d'être inaugurée au CHM. Cet équipement est dédié à l'audition des mineurs victimes de violences notamment sexuelles, pour offrir un lieu propice à l'enquête tout en étant réconfortant pour l'enfant.

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Mayotte dispose enfin d’un lieu dédié à l’audition des enfants victimes d’agressions. Ce concept initié à La Réunion et présent dans toute la France a été inauguré ce mardi au CHM.
« Le nombre de violences sexuelles et de viols sur des mineurs est considérable, explique la substitut du procureur Morgane Pajak Boulet. On parle de la délinquance juvénile, cette salle est le signe fort que la victime, on la prend aussi en compte. Beaucoup d’entre elles font l’objet de pressions sociales et familiales. C’est un sas pour la victime qui pourra aider à l’aboutissement des procédures judiciaires. »
L’arrivée prochaine d’une brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) à Mayotte devrait intensifier l’usage qui est fait de cette salle. En outre les policiers et gendarmes de l’île bénéficient d’une formation spécifique à l’audition des mineurs victimes.

Le salle n’est pas faite pour accueillir du monde

«  Il faut donc renforcer les moyens d’enquête pour que ces actes ne restent pas impunis. C’est aussi tout ce qu’il y a derrière ce projet qui est important » complète le sous-préfet Etienne Guillet. L’enjeu c’est que des jeunes puissent avoir un lieu plus adapté pour leurs dépositions, explique-t-il. Il s’agit de permettre que ces auditions de mineurs se déroulent dans les meilleures conditions possibles, et dans un environnement adapté. »
C’est cet environnement adapté qui est salué par le docteur Jean Poisson, chef du pôle pédiatrique. « Ce sont les urgences qui prennent en charge les enfants victimes de sévices. Puis ils peuvent être admis en pédiatrie s’il leur faut un suivi psychologique, ou si les lésions subies le nécessitent. Cette salle est indispensable car il y a d’une part l’enquête et d’autre part la prise en charge de l’enfant, il faut dissocier les deux, même si ça se télescope. »
Proche à la fois des services de soin et du commissariat, cette salle est un compromis géographique et pratique. « On l’utilisera d’autant plus que cette salle est au sein de l’hôpital, poursuit le médecin. Surtout, là, on peut filmer, enregistrer, afin que l’enfant ne subisse pas le même interrogatoire plusieurs fois. »
Y.D.
 

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