Fièvre de la vallée du Rift : 63 cas humains depuis le début de l’épidémie

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Le point de situation sur la Fièvre de la Vallée du Rift au 21 février 2019

La fièvre de la vallée du Rift (FVR) continue de circuler à Mayotte parmi les cheptels de
ruminants et le nombre de cas humains est en augmentation.
La préfecture de Mayotte, en collaboration avec l’ARS Océan Indien et la Direction de
l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de Mayotte (DAAF) rappelle donc à la population l’importance de mettre en œuvre les recommandations et gestes de prévention pour éviter d’être malade.

Situation épidémiologique au 22 février 2019.  Les prélèvements effectués par les vétérinaires chez des animaux malades ou lors d’avortements ont permis d’identifier 33 foyers animaux de FVR.
Depuis fin novembre, 63 cas humains de FVR ont été signalés à la plateforme de veille et d’urgences sanitaires de l’ARS OI (CVAGS) de Mayotte par le laboratoire du CHM.

Qu’est-ce que la Fièvre de la Vallée du Rift ? La Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une zoonose (maladie infectieuse transmissible de l’animal à l’homme) d’origine virale, qui affecte principalement les ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins), provoquant des avortements et une forte mortalité chez les jeunes animaux.

La transmission à l’homme peut survenir de différentes façons :
– Par contact avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus d’un animal malade (lors de l’abattage, de la découpe de viande, des mise-bas, des soins, etc.). Les personnes les plus exposés sont donc les professionnels tels que les éleveurs, les employés des abattoirs et les vétérinaires
– Par piqûre de moustiques, vecteurs de la maladie à proximité de cheptels infectés, nombreux en saisons des pluies.
– Lors de la consommation de lait non bouilli ou de lait caillé non pasteurisé provenant d’un animal infecté. Il n’y a pas de transmission de personne à personne de la Fièvre de la Vallée du Rift.

Symptômes chez l’Homme. La maladie chez l’Homme se manifeste généralement, par un syndrome grippal qui guérit en quelques jours :
– forte fièvre (39°)
– douleurs musculaires et/ou articulaires

– maux de tête intense
– fatigue
Toutefois, dans 5% des cas, des formes plus graves peuvent survenir : atteinte oculaire,
méningite/méningo-encéphalite, fièvre hémorragique.

RECOMMANDATIONS POUR SE PROTEGER DE LA MALADIE
>> Pour les éleveurs et les personnes en contact avec les animaux :
o Se laver les mains avec du savon après contact avec des ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins).
o Ne pas manipuler sans protection des animaux malades ou ayant avorté, ni les produits d’avortements.
o Ne pas manipuler les carcasses d’animaux sans protection.
o Porter obligatoirement des gants, des lunettes couvrantes et surtout un masque pour l’abattage de tout animal. En effet, les animaux infectés peuvent ne présenter aucun signe, alors qu’ils peuvent transmettre le virus.
>> Pour l’alimentation :

Transmission par les ruminants

o Faire bouillir le lait
o Ne pas consommer de lait caillé sauf s’il a été bouilli puis caillé par ferments lactiques.
o Se laver les mains après découpe de la viande.
o Ne pas consommer de viande non cuite
o Ne pas consommer la viande d’un animal malade.
>> Pour se protéger des piqûres de moustiques :
o Eliminer les gîtes larvaires, vider tous les récipients qui peuvent contenir de l’eau.
o Utiliser des moustiquaires et des produits répulsifs.
>> En cas d’apparitions de symptômes :
o Consulter immédiatement son médecin traitant

Mesures de gestion.

Par la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt. La surveillance de la Fièvre de la vallée du Rift passe notamment par le suivi des avortements : Il est demandé aux éleveurs de signaler sans délai aux vétérinaires tout avortement survenant chez leurs animaux afin de faire les prélèvements à la recherche de la maladie. La prévalence de la FVR dans la zone d’échange avec Mayotte étant importante, le risque de diffusion de la maladie est non négligeable en cas d’importation non contrôlée d’animaux.

Par l’Agence de Santé de l’Océan Indien. Depuis le premier signalement, chaque personne malade est interrogée par l’ARS Océan Indien afin d’identifier les facteurs de risque de la maladie.
Un traitement des gîtes larvaires et une démoustication sont faits par le service de la Lutte Anti-Vectorielle aux domiciles des personnes malades et autour des habitations. Une information aux professionnels de santé a été faite pour renforcer la surveillance et l’identification des cas humains.

 

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