La clinique Sainte Clotilde compte implanter une unité de cardiologie à Dembéni

Les besoins médicaux engendrés par le projet gazier régional où Mayotte se positionne comme base arrière de l’exploitant Total, ont accéléré l’agenda pour doter le territoire de moyens supplémentaires en soins de cardiologie.

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Chiffres à l'appui, le CHM nie toute accusation de discrimination dans la promotion des agents.

C’est le fruit d’une longue coopération entre le CHM de Mayotte et la clinique Sainte Clotilde (La Réunion) : cette dernière va installer une unité de chirurgie à Dembéni, a annoncé ce jeudi la directrice de l’ARS Dominique Voynet.

En septembre dernier, une équipe de la clinique réunionnaise était venue à Mayotte pour pratiquer des fistules artérioveineuses sur 62 patients mahorais dialysés. Les besoins sont importants, alors que Mayotte ne compte qu’un seul cardiologue, indiquait la directrice de l’ARS.

On se souvient que David Izzo, l’ambassadeur de France au Mozambique avait déclaré lors du Forum économique d’octobre que l’intention de la société Total de financier l’implantation d’une plateforme de cardiologie au CHM avait été douchée par l’ARS. Nous avons interpellé à ce sujet Dominique Voynet, quelque peu agacée, « je n’ai jamais été contactée par ce monsieur », avant de rapporter les démarches en cours : « Nous travaillons sur la base du Projet Régional de Santé, le PRS, qui prévoit sur 2023 le renforcement de l’offre de cardiologie. Lorsque Total a souhaité un partenariat avec le CHM pour l’accueil des patients, j’ai expliqué notre déficit en table de coronarographie, et le manque de moyens humains avec un seul cardiologue sur le territoire. »

Un travail a donc été amorcé avec la clinique Sainte Clotilde, « pour installer un service de cardiologie et de chirurgie à Dembéni ». Un projet qui répond au contexte de réponse aux besoins de la société Total dans le cadre de l’exploitation du gaz du canal du Mozambique, mais qui va donc permettre d’accélérer le calendrier du PRS, « cela correspond aux besoins des Mahorais, c’est incontournable à Mayotte. »

Anne Perzo-Lafond

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